De nouvelles constellations dans le spectre gamma

Pour fêter les 10 ans de la mission Fermi, les scientifiques de la NASA se sont amusés à définir de nouvelles constellations. Ces dernières sont tracées non pas à l’aide des étoiles visibles mais à l’aide des sources de rayons gamma les plus intenses.

Il est en effet possible d’observer le ciel dans des gammes de longueur d’onde très différentes.

spectreEM2 — Le spectre électromagnétique

Dans le visible bien sûr mais également dans le domaine de l’infrarouge et des ondes radio à grandes longueurs d’onde ou dans celui de l’ultraviolet et des rayons gamma à petites longueurs d’onde.

Plus la longueur d’onde est petite et plus le phénomène qui a donné naissance au rayonnement est intense. Les rayons gamma sont ainsi associés à des évènements cataclysmiques tels que les hypernovae ou les fusions de trous noirs. Une explosion gigantesque provoque l’émission de rayons gamma dans deux directions opposées et focalisées dans un cône relativement étroit. On parle alors de sursaut gamma.

Lorsque la Terre se trouve à l’intérieur du cône d’émission, les rayons gamma sont détectés. La première détection a été réalisée par accident en 1967. Un satellite chargé de surveiller le respect du traité sur les tests atomiques atmosphériques détecte une bouffée de rayons gamma pendant quelques secondes. Les scientifiques se rendent compte rapidement qu’il ne s’agit pas d’une explosion atomique illégale mais d’un évènement beaucoup plus lointain et beaucoup plus intense.

Depuis, de nombreuses observations de sursauts ont été réalisées ce qui a permis d’établir petit à petit une carte du ciel des sources gamma.

Carte des sursauts gamma. La couleur correspond à l’énergie reçue.

Et qui dit carte du ciel, dit constellations. Les scientifiques se sont ainsi amusés à créer de toutes nouvelles constellations gamma en utilisant des personnages de la culture populaire comme Hulk ou Godzilla, des monuments comme la Tour Eiffel…